Parfois, dans notre désir de transformation, on veut aller droit au but : « Je veux changer, alors je dois passer à l’action, maintenant. »
Mais à vouloir sauter les étapes, on se retrouve souvent… à tourner en rond.
Je croise souvent des personnes qui veulent changer — vite, fort, tout de suite. Comme si on pouvait forcer la graine à pousser en la tirant.
Mais voilà : le changement, le vrai, celui qui tient dans le temps, suit souvent un rythme plus doux… plus organique.
Il ne s’agit pas de lenteur, mais de respect. Respect de soi, de ses résistances, de ses élans.
Parce que vouloir sauter la contemplation, c’est parfois s’imposer un changement qu’on ne comprend pas encore.
Vouloir aller directement à l’action, c’est parfois oublier qu’on n’a pas encore osé rêver une autre manière d’être.
Et c’est là que ça tourne en rond.
Pas parce qu’on est “bloqué”, “nul” ou “foutu”, mais parce qu’on a zappé une étape clé du processus.
Chaque étape est utile :
- Celle où je ne vois pas le problème.
- Celle où je commence à douter.
- Celle où je prépare sans encore oser.
- Celle où je teste, j’expérimente.
- Celle où je maintiens.
- Même celle où je rechute… et je comprends mieux.

C’est parfois en ralentissant qu’on avance le plus sûrement.
Pas besoin d’aller plus vite que soi.
Parce qu’avant l’action, il y a l’envie.
Et avant l’envie, il y a la prise de conscience.
Et avant ça encore, parfois… il y a le déni.
Chaque étape est là pour une raison :
- Prendre conscience (même floue) qu’il y a peut-être autre chose possible.
- Commencer à se poser des questions.
- Imaginer d’autres voies, timidement.
- Tester.
- Revenir en arrière pour mieux avancer.
Le vrai changement se prépare, se cultive, se vit.
Il ne se décrète pas en force.
Alors non, ralentir ne veut pas dire échouer.
Parfois, c’est en allant à ton rythme que tu vas là où tu veux vraiment aller.
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